1. |
8e jour
03:28
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Le cours des dialogues est soumis
À la portée de ton écriture
L’amplitude de ta calligraphie
Devant ton écran des heures entières
Tu chuchotes avec des accents
De monstres comiques ou de lapinous niais
Des petits mots d’amour glissés sans bruit
En réponse au dessin de celle qui pense à nous
C’est le jeu de la métamorphose
Des idées en symboles, des souvenirs en chanson
Et quand tu termines
Tu t’enveloppes dans ta cape noire
Puis tu t’envoles dans la nuit
Au milieu d’un nuage de parfum
Et pendant ce temps, les bouleaux
Se balancent dans le vent
Et le sapin de la cuisine s’allonge
Bref, revenons à nos moutons
L’oranger de la studette caresse
Le soleil qui entre par la fenêtre
Tu écris frénétiquement
Ton rire résonne parce que décidément
Elles sont trop bidons, ces répliques
Entre deux labiales et un hh
Tu attribues à Mister Kent un bon complexe d’Oedipe ou des coliques
C’est le jeu de la métamorphose
Des idées en symboles, des souvenirs en chanson
Et quand tu termines
Tu t’enveloppes dans ta cape noire
Puis tu t’envoles dans la nuit
Au milieu d’un nuage de parfum
Et pendant ce temps, les bouleaux
Se balancent dans le vent
Le sapin de la cuisine s’allonge
Et le rosier du balcon
Plonge enfin ses racines
Dans la terre meuble
Du jardin du 17 rue Burnouf
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2. |
Bistanclac
02:26
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Posées sur le papier de soie
Empreintes invisibles
Mots de coton, bois de santal
Pelotes de laine
Hors de leur rôle
Qui ne demandent qu’à être
Démêlées, désincarnées
Du mauvais sort
Encore et encore
Y’a autant de mystères que d’oublis
Serviettes de bain
Passées inaperçues
Pensées d’ébène et de glace
Chocolats couleur or
Qui trouvent leur place
Sur la table de nuit
Illustrée, illuminée
De petits trésors
Encore et encore
Un grand bol d’air pour Baudelaire
Bistanclac et ses cliques
Et les tics se fatiguent avant les tacs
Volutes de fumée
Spirales de velours
Dans des bateaux de papyrus
Que le vent emporte
Vers les aiguilles
Décousues de l’horloge
Naufragée, normalisée
Quel inconfort!
Encore et encore
Y’a tant de mystères oubliés
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3. |
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Vous étiez là je vous tenais
Comme un miroir entre mes mains
La vague et le soleil de juin
Ont englouti votre visage
Chaque jour je vous ai écrit
Je vous ai fait porter mes pages
Par des ramiers par des enfants
Mais aucun d'eux n'est revenu
Je continue à vous écrire
Tout le mois d'août s'est bien passé
Malgré les obus et les roses
Et j'ai traduit diverses choses
En langue bleue que vous savez
Maintenant j'ai peur de l'automne
Et des soirées d'hiver sans vous
Viendrez-vous pas au rendez-vous
Que cet ami perdu vous donne
En son pays du temps des loups
Venez donc car je vous appelle
Avec tous les mots d'autrefois
Sous mon épaule il fait bien froid
Et j'ai des trous noirs dans les ailes
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4. |
Ikiaika
03:22
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Procuraré estar cercano a tu lado, corazón
Tener los ojos siempre atentos al color
Que le das a los detalles, convirtiendo en paisaje
Lo que está a tu alrededor
Perseguiré que cada instante haga eterna su edición
Tener tu nombre como el destino de esta voz
Explorar cada segundo como un mapa y que los rumbos
Me lleven cerca de vos
Nuestros abrazos seran para siempre
Los únicos dados que marquen la suerte
Cada beso el tesoro viviente
Que guarde el secreto que esconde saberte
Aquí, junto a mi
Seguir tus pasos, sobre la arena
Para descubrir que trae el mar
De espuma blanca y luna llena
Un viaje en un abrazo eternal
Procuraré estar cercano a tu lado, corazón
Tener los ojos siempre atentos al color
Que le das a los detalles, convirtiendo en paisaje
Lo que está a tu alrededor
Nuestros abrazos seran para siempre
Los únicos dados que marquen la suerte
Cada beso el tesoro viviente
Que guarde el secreto que esconde saberte
Aquí, junto a mi
Seguir tus pasos, sobre la arena
Para descubrir que trae el mar
De espuma blanca y luna llena
Un viaje en un abrazo eternal
Un viaje en un abrazo eternal
Un viaje con Aion, el Eternal
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5. |
Murmures
04:39
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À défaut d’une autre source d’inspiration, je ne peux parler que du silence
Il n’y a rien de trivial à dire sur ce petit rien intense
L’égo s’évapore, laisse place aux choses
Muettes, ordinaires, simples et magiques
À l’égal de l’univers,
La musique tourne autour de sa propre anti-matière
Phénomène qu’on ne peut soupeser
À moins que ce soit à coups de soupirs
L’effet du silence sur le bruit
Se livre comme l’indice de l’essence de ce qu’on ne capte pas
Chacun suit son propre rythme
Moi j’écouuuuuuute mon silence
Les silences pèsent-ils sur le moindre murmure comme des trous noirs?
Fantômes d’étoiles et supernovas
Ou agissent-ils sur mes ricochets sonores
À l’instar d’un lac enclin au calme plat?
L’effet du silence sur le bruit
Se livre comme l’indice de l’essence de ce qu’on ne capte pas
Chacun suit son propre rythme
Moi j’écouuuuuuute mon silence
Jamais lassé, toujours patient, fidè-lement
Il accompagne nos âmes solitaires
Vital, il invite l’inspiration
Appel d’air né du soupirail entrouvert
Appel… d’air
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6. |
El plan de la luz
03:13
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Aire claro, un déjà vu
El tiempo que se expande y gira en U
Se enreda en el silencio que intenta nacer
Tratando de mostrarnos que estamos acá
Contemplando el plan de la luz
Agua clara, rubor del azul
Báñame entre tus brazos, nada que perder
Confiando entre los lazos de la plenitud
Tratando de mostrarnos que estamos acá
Contemplando el plan de la luz
Tal vez, si esta latitud este más acá o más allá
Y no podamos ver lo que en realidad intenta mostrar
Es que de un solo nido, nos ha tejido
Un único verso y su luz
Como un gran sonido que fue manifiesto al crear huecos
Para ir rebotando y poderse escuchar
Creando los caminos que la luz bañó con su desvelo
Para ir desentramando lo que le quería contar
Si esta latitud este más acá o más allá
Y no podamos ver lo que en realidad intenta explicar
Es que de un solo nido, nos ha tejido
Un único verso y su luz
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7. |
Odovelo
02:39
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Benedicta sit creatio mundi in quo vertamus
Benedicta sit rota quae sub pedibus nostris vertatur
Benedictus sit omnis circulus catenae quae motum sequatur
Salvus sit qui nos salvavit
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8. |
Velorution
04:04
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Par un coup de sonnette ont été annoncées
Les plus grandes prouesses de l’humanité
C’est pas pour rien que les rayons X
De Marie Curie s’appellent comme ceci
Que ceux qui se croient trop petits pour faire changer les choses
Essaient de penser avec un moustique derrière des portes closes
On sait pas bien ce que ça a à voir
Mais ça a bien fait chier Cortazar
Convoyeur de poussière d’étoiles
Offre-nous à l’éternité
Sur fond de chef d’oeuvre, à cheval sur nos vélos
D’une roue à l’autre, on s’aère le cerveau
Si Albert l’a choisie, c’est pas pour rien
Pour son voyage non-alcalin
Convoyeur de poussière d’étoiles
Offre-nous à l’éternité
Une tranche de vie qui passe entre les rayons
Enchaînés, ces instants nous soufflent la direction
L’évolution nous a fait un cadeau
Le meilleur ami de l’espèce… amène
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9. |
Xolotl
03:17
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“Won’t you take a handful of napkins? A couple straws, or better: eight?
Here’s a little more plastic for your convenience!”
When we’ll be back from that bad dream, I’ll switch on our perked up light
And the heartening presence of our boons will dull my distress
Paperclips and envelopes
Bubble wrap, a few playing cards
Some stranger’s hip X-ray
And 18 meters of rope
I don’t know yet what I will do
With these little nothings
Waiting for their triumphant entrée
But one day, they could save us
“Are you sure you don’t want a big indegradable bag?
To shelter the few seconds that it’ll take to eat your snack!”
How much time does it take for a thing to create itself?
The only plastic that I like is the Plastic Ono Band
Not so dry rubber bands
Silicon sachets, just in case
Fridges, colorful vials, crates
And broomsticks until I die
I’m keeping my trash in a safe place
Because my treasures
Are worth way more than any currency
Well yes, one day they will save us
Like a cork
In the hole
Of our boat
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10. |
Zamba du lac
04:49
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Ce bleu me rappelle les nuits égrenées
Ces nuits d’or et de plumes face au bel étang embrumé
Le clapotis de l’écho contre les pins blêmes
Ce bleu me rappelle les bruits égrenés
Et ta voix pleine de nuit, la neige par la lune éclairée
Et le regard assoupi de l’eau cuivrée
À l’heure où les étoiles frétillent et que les joncs languissent
Alors les vieux rochers s’endorment sous leur mousse
À l’heure où les morilles s’affairent au fond des abysses
De tes bras d’hématite, de tes vibrants sonnets
Et du renard argenté, le songe je nourrirai
Et du renard argenté, oui le songe je nourrirai
Toutes les nuits contre les pins blêmes, je te choisirai
Pour flâner avec toi, face au bel étang embrumé
Sur un de ces doux flancs qui aiment l’énigme de nos pieds
Pour le choeur de mes peurs, j’inventerai un baume
Sans leurre et sans remords, sous les mouvants peupliers
Où les mots se cachent, parmes, plein d’arômes
Los regaré con el agua de los arroyitos claros
Los ataré con verdes junquillos del remanso
Para mi tierra querida, yo haré… un ramito blanco
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Les Manivelles Montreal, Québec
Born to the three corners of the globe, Les Manivelles are weaving an original framework by freeing us from generic and cultural frontiers. Their authentic versatility gives their music a gourmet flavour with colourful lyrics and nomadic melodies that invite us on a scented journey between South-American folkloric springs and classical strains on a backdrop of world music, indie pop and ballads. ... more
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